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DISPATCH 07 : Une deuxième vague toute en résilience?

septembre 2020

Nous voilà à la période des couleurs, des chandails de laine et du thé chai : c’est déjà l’automne. Cependant, à l’aube d’une deuxième vague, la crise de la COVID-19 n’a pas fini de refaçonner le quotidien de tous, en redessinant les paysages sociaux, politiques et culturels à travers le monde. À la shop, on garde la tête haute et on continue de faire ce qu’on fait le mieux : comprendre le Québec. Et être là pour nos partenaires. Encore une fois ce mois-ci, on vous garde dans la loop et on vous trace un portrait de la situation d’ici, à partir d’éléments qui nous ont allumés dans l’actualité. Côté pub, côté communications et côté humain, voici ce qui vaut la peine d’être mentionné (selon notre humble avis).

Les Québécois plus laidback que le ROC devant la COVID-19

Au bord du gouffre devant la deuxième vague de COVID-19, les Québécois francophones semblent avoir moins peur du virus que les anglophones – que ce soit ceux du ROC, ou les Québécois anglos. En fait, il s’agit plutôt d’une différence d’attitude générale. Ils suivent tout de même les consignes, dans l’ensemble, mais semblent plus détachés et confiants pour la suite. On le voit avec les arcs-en-ciel aux fenêtres depuis le début de la crise et le slogan « ça va bien aller ». Mais qu’est-ce qui explique ça? En fait, c’est pas nouveau : on est reconnus pour notre résilience. Historiquement parlant, le Québec est habitué de prendre des débarques, mais il réussit toujours à se relever. La « joie de vivre » et l’optimisme, c’est dans notre ADN. C’est comme ça qu’on vote, qu’on dépense et qu’on mène notre vie globalement : dans le moment présent (contrairement aux anglophones, qui ont tendance à se soucier davantage de l’avenir). Par-dessus tout, 80 % des francophones sont satisfaits de la façon dont le gouvernement Legault gère la crise actuelle, contre seulement 62 % des Québécois parlant une autre langue que le français. Disons que le côté rassurant et « bon père de famille » du premier ministre semble encore très winner, même après plusieurs mois de pandémie.

La crise d’Octobre, 50 ans plus tard

La crise d’Octobre de 1970 est sans aucun doute l’un des événements les plus sombres de l’histoire du Québec. Et c’est cette année qu’on soulignera le 50e. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec la chose, on peut dire qu’il s’agit du point culminant d’un mouvement politique radical formé autour du Front de libération du Québec (FLQ), où plus de 200 crimes violents, qui se sont étendus jusqu’aux actes terroristes, se sont produits. C’est le premier ministre Bourassa et le maire Jean Drapeau qui demandent de l’aide au premier ministre Pierre-Elliot Trudeau (et qui répond de son célèbre « watch me now » quand les journalistes lui demandent jusqu’où il irait pour contrôler la situation). C’est l’invocation de la Loi sur les mesures de guerre. On parle de l’armée qui patrouille les rues du centre-ville de Montréal jour et nuit et d’arrestations de masse sans motif chez les francophones – ce qui mène à l’enlèvement d’un diplomate britannique, James Cross, et finalement, au meurtre du ministre du Travail de l’époque, Pierre Laporte. C’est un peuple qui a été privé de sa liberté à cause d’un noyau composé d’une centaine de personnes. En gros, c’est un épisode qui a bouleversé une génération entière – et qui continue de laisser des traces dans l’imaginaire de plusieurs. Ça a été le chaos, y’a pas eu de closure, c’est toujours tabou d’en parler, et la plaie ne semble pas vouloir se refermer. Le podcast de Geoff Turner sur CBC Radio, ‘’Recall : How to Start a Revolution’’, explore en détail la série d’enjeux reliés à la crise d’Octobre, sous plusieurs angles. On se rend compte que 50 ans plus tard, les répercussions sur le comportement des Québécois sont encore très palpables. Autant chez une grande partie de la population, qui semble perdre l’équilibre entre la peur de perdre ses droits et la crainte d’un retour vers un climat de révolution (on peut penser aux réactions face au mouvement Black Lives Matter et au port du masque, par exemple), que chez les dirigeants, qui zigzaguent entre le malaise et les excuses (comme Justin Trudeau qui était extrêmement frileux d’envoyer l’armée canadienne dans les CHSLD, suite à la demande du premier ministre Legault lors de la première vague de COVID-19). Bref, voilà un podcast qui aide à comprendre cet événement qui a eu – et a encore – des répercussions majeures dans la définition de l’identité de plusieurs Québécois.

Nos vedettes de l’information, on les aime d’amour

Le star-système québécois, c’est particulier. On vous en a déjà parlé, mais c’est un peu comme si nos vedettes, on les considérait comme notre famille élargie. Les gens qu’on voit à la télé, on a vraiment l’impression de les connaître – et on les aime pour vrai. Or, en temps de pandémie, imaginez à quel point on a pu se rapprocher de nos artisans de l’information! Pendant des semaines et des semaines, privés de nos amis et de nos familles, c’est avec eux qu’on a passé notre temps dans le salon. C’est donc pas pour rien qu’on a remis le plus grand des honneurs, lors du Gala des prix Gémeaux 2020, aux présentateurs de nouvelles des principales chaînes de la province. Ce n’est pas non plus un hasard si des chefs d’antenne comme Pierre Bruneau ou des animateurs comme Gino Chouinard font de si bons porte-paroles (wink wink)!

Credit | CTVM

La rentrée à Télé-Québec (en partenariat avec Jungle Media)

Même en pleine pandémie, Télé-Québec, première chaîne de télévision québécoise publique ayant comme mission d’éduquer et de faire rayonner la culture, nous propose une grille d’automne complète avec plusieurs retours et des nouveautés. On annonce deux nouvelles séries documentaires : 10-4, qui nous amènera au sein du service de police de la ville de Québec afin de découvrir tous les aspects du métier des enquêteurs, lieutenants, patrouilleurs qui composent l’équipe du SPVQ; Nos élus, qui dévoilera la face cachée du travail des élus et qui nous montrera une vision de l’intérieur, peu connue. Une incursion rare à l’Assemblée nationale et dans l’intimité des femmes et des hommes qui y consacrent leur carrière. Sur un ton plus léger, MC Gilles nous invite à déchiffrer le Code Québec, une série documentaire inspirée du livre publié par Jean-Marc Léger. Côté séries internationales, on annonce Unforgotten : le passé déterré, une série policière britannique. Pour clore le chapitre des nouveautés, quatre nouvelles séries web seront proposées : Téodore pas de h,La loi c’est la loi,Meilleur avant et Les fleuristes. Finalement, on travaille également à optimiser la plateforme de diffusion numérique, question de faciliter l’accès à l’ensemble des contenus – de belles nouvelles chez Télé-Québec!

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