we speak
novembre 2020
À l’aube de l’hiver, en plein dans une deuxième vague, la pandémie de COVID-19 n’a pas fini de refaçonner le quotidien de tous, en redessinant les paysages sociaux, politiques et culturels à travers le monde. À la shop, on garde la tête haute et on continue de faire ce qu’on fait le mieux : comprendre le Québec. Et être là pour nos partenaires. Encore une fois ce mois-ci, on vous garde dans la loop et on vous trace un portrait de la situation d’ici, à partir d’éléments qui nous ont allumés dans l’actualité. Côté pub, côté communications et côté humain, voici ce qui vaut la peine d’être mentionné (selon notre humble avis).
Avec le télétravail, les effets du confinement et le prix des logements qui grimpe en flèche depuis quelques années à Montréal, la ville s’apprête à perdre plusieurs citoyens qui pensent trouver de l’herbe plus verte… en banlieue et en campagne. Dans un reportage mené par CBC, plus de 42 % des répondants ont affirmé avoir le plan de quitter la ville pour s’établir sur la Rive-Sud, sur la Rive-Nord, ou plus loin en région. Mais est-ce que ces Montréalais en quête d’air frais pourront se passer de leur vie de quartier et de l’effervescence qui vient avec à long terme? Est-ce que cet exode viendra remodeler l’ambiance des quartiers des banlieues et des villages plus éloignés? Si la tendance se maintient, c’est sans grande surprise qu’on devra s’adapter à de nouvelles manières de consommer, de se déplacer et même de communiquer. Le mode de vie quotidien des Québécois changera assurément – les centres urbains comme on les a connus ne seront peut-être plus jamais les mêmes. Les marques devront donc adapter leurs messages et leur offre face à cette nouvelle réalité.
Crédit photo | Vecteezy
On ne vous apprend probablement rien en vous disant que le magasinage en ligne a totalement explosé au Québec depuis le mois de mars 2020. Mais alors que certains pensaient voir la tendance s’essouffler, c’est tout le contraire qui est en train de se produire. Alors que 12 % de la population a profité de la pandémie pour effectuer sa première commande en ligne, plus de 47 % des Québécois estiment dépenser plus qu’avant en ligne – et prévoient conserver cette nouvelle habitude de consommation plutôt que de se rendre en magasin. Sauf pour les électroménagers et certains articles que les gens préfèrent toujours « voir en vrai », l’expérience en ligne est en train de prendre le dessus sur les manières de consommer plus traditionnelles. S’adresser aux Québécois de la bonne manière dans le monde 2.0 et leur offrir une expérience distincte prendra définitivement de l’importance pour les marques dans les mois/années à venir!
Crédit photo | La Presse
Le français au Québec, c’est viscéral. C’est notre façon de parler, notre façon de vivre, notre façon d’être. Et depuis quelques mois, on assiste à une résurgence de sa défense dans la population, et aussi par les dirigeants, tant au niveau provincial, fédéral que dans certains paliers municipaux. Disons qu’on fait surtout de la pression sur la ville de Montréal pour faire respecter la Charte de la langue française, parce que l’anglais prend le dessus dans les commerces de plusieurs quartiers (10 quartiers sur 19, plus précisément, selon le ministre de la Langue française, Simon Jolin-Barrette). Ce n’est pas pour rien que la CAQ a nouvellement déployé une nouvelle escouade renforcée d’inspecteurs de l’OQLF (Office québécois de la langue française) sur le terrain. Et même si on est évidemment en amour fou avec le français et qu’on est à 110 % pour la cause, on se méfie toujours un peu des débordements qui pourraient se produire… comme cette pâtisserie italienne qui s’est fait taper sur les doigts parce que le mot « espresso » était écrit sur son menu, ou ben la fois où un inspecteur est débarqué chez The French Shop parce qu’on voyait notre logo en anglais par la fenêtre… #TrueStory. Ha! Mais dans tous les cas, ça nous fait bien plaisir d’assister à cette vague de protection de notre belle langue. Après tout, c’est grâce à elle qu’on existe (et qu’on aime autant notre job). Et pour bien s’adresser aux Québécois, disons que c’est primordial de bien la comprendre et la parler.
Credit | HuffPost
On dit souvent que les Québécois sont faciles à caricaturer, mais disons que bien souvent, les blagues sur le Québec sont, comment dire… décevantes? Poches? Pas drôles? On doit cependant lever notre chapeau à l’équipe de SNL qui a tracé un portrait montréalais dans son émission, il y a quelques jours, et qui a su capter notre essence pour de vrai. Bien entendu, on y a retrouvé tous les clichés comme les bagels, le « Bonjour/Hi », Céline Dion, le Cirque du Soleil, les sacres trop nombreux, and so on, mais disons qu’on est vraiment impressionnés par la façon dont ils ont cerné notre accent! Ils ont quand même « osé » nous faire dire le mot « putain », mais vu que notre anglais n’est pas toujours top, c’est OK, on va le prendre. Même si on ne dit jamais ça au Québec. Genre jamais. On dit ben des affaires, mais ce mot-clé, on le dit pas. Sinon, good one, SNL!
Photo credit | Global News
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